En Côte d’Ivoire, la culture du piment, bien qu’historiquement sous-valorisée, connaît un essor significatif en raison de la hausse des prix et de la demande croissante sur le marché. En effet, le prix du piment oscille actuellement entre 296 FCFA et 1000 FCFA le kilo, selon les périodes et les zones de production, ce qui a suscité un intérêt accru chez les agriculteurs locaux.
Rentabilité et rendement à l’hectare
Le piment, notamment la variété bec d’oiseau, est devenu une culture rentable en Côte d’Ivoire. En moyenne, un hectare de piment peut produire entre 6 et 10 tonnes, selon les pratiques culturales. Certains agriculteurs bien organisés rapportent des rendements annuels allant jusqu’à 21 tonnes sur plusieurs hectares. Cela permet de générer des revenus importants, atteignant parfois 6 millions de FCFA en quatre mois pour une exploitation bien menée.
À titre d’exemple, sur une parcelle de 5000 m² avec un rendement de 10 tonnes par hectare, et un prix de vente moyen de 500 FCFA/kg, le chiffre d’affaires peut facilement s’élever à 2,5 millions de FCFA.
Techniques de production
Pépinière
La première étape de la culture du piment commence par la création de la pépinière. Pour cela, il est recommandé de préparer un abri et de semer les graines en ligne serrée, avec un espacement de 2 à 3 cm sur la ligne et 1 cm entre les rangs. Alternativement, il est possible d’utiliser des multicellules pour semer. Après une dizaine de jours, les plants lèvent, et le repiquage peut avoir lieu environ cinq semaines après le semis.
Plantation
Le piment peut être planté soit sur un paillage biodégradable, soit sur un paillage organique (paille), avec un espacement de 50 cm entre les plants sur la ligne et 1 mètre entre les lignes. Pour favoriser une bonne croissance et une récolte aisée, il est conseillé d’installer des ficelles sur les lignes de plantation afin de maintenir les plants droits. Les fertilisants organiques, tels que la fiente de poule ou un mélange de compost et de fumier, sont particulièrement efficaces pour améliorer la fertilité du sol et la qualité des plants.
Entretien et protection
L’entretien des cultures de piment est essentiel pour garantir de bons rendements. Un désherbage régulier est nécessaire pour éviter la concurrence des mauvaises herbes. De plus, il est recommandé d’utiliser de l’huile de neem comme insecticide, à la fois en prévention et en traitement curatif. Pour les maladies fongiques, la bouillie bordelaise est un excellent remède préventif. Trois mois après le repiquage, les premiers fruits peuvent être récoltés, avec plusieurs récoltes possibles par an.
Conclusion
La culture du piment en Côte d’Ivoire présente une opportunité de diversification pour les agriculteurs, surtout en raison de l’augmentation des prix et de la demande croissante. Avec une gestion rigoureuse, cette activité peut générer des revenus significatifs, tout en contribuant à l’autosuffisance alimentaire du pays. Les nouvelles pratiques de production, notamment l’usage de techniques biologiques et l’irrigation en saison sèche, peuvent améliorer encore davantage la rentabilité des exploitations.
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